Cancer du Côlon
Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des ganglions proches du côlon et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.
La chirurgie est le traitement principal du cancer du côlon. Elle consiste à enlever la portion du côlon atteinte par la tumeur et le réseau de ganglions correspondant (on parle de curage ganglionnaire). Selon la localisation et l’étendue de la tumeur, une portion plus ou moins grande du côlon est retirée.
Dans le cancer du rectum la chirurgie peut être précédée d’un traitement qui associe une irradiation locale et une chimiothérapie. On parle alors d’un radio-chimiothérapie préopératoire. Dans ce cas normalement la chirurgie est réalisée 6 à 8 semaines après la fin du traitement.
Deux voies d’abord peuvent être utilisées pour opérer un cancer du côlon : la laparotomie ( ouverture de l’abdomen ) et la coelioscopie ( ou video chirurgie).
Le choix de la voie d’abord dépend des caractéristiques du cancer (taille et localisation de la tumeur) et des caractéristiques du patient, notamment l’âge et les problèmes de santé concomitantes.
En règle générale, les tumeurs du colon droit sont enlevées par laparotomie (éventuellement après une préparation par coelioscopie) et les tumeurs du colon gauche et du rectum par coelioscopie.
La principale complication après une chirurgie du côlon est la fistule anastomotique. Il s’agit d’un défaut de cicatrisation de la suture entre les deux parties restantes du côlon. Elle survient dans 5 % des cas et se manifeste le plus souvent par de la fièvre avec des douleurs abdominales et un arrêt du transit digestif.
Le diagnostic est confirmé par un scanner. Le traitement varie en fonction de la gravité : antibiotiques, drainage radiologique, réintervention chirurgicale.
D’autres complications possibles sont les complications hémorragiques intra abdominales (rares) et les abcès de la paroi abdominale (traités habituellement par des soins locaux).
Le plus souvent les patients sont rétablis rapidement, ils peuvent marcher le lendemain de l’intervention avec l’aide de la kiné et manger solide le deuxième jour postopératoire. La durée moyenne de séjour est de 7 jours.