Chirurgie de l’Obésité

Le bypass gastric en Y et La sleeve gastrectomie

Pourquoi ?

Il est aujourd’hui démontré que, sans le traitement chirurgical, la prise en charge de l’obésité morbide est le plus souvent vouée à l’échec.

En effet, le bénéfice que peut apporter le suivi nutritionnel et psychologique est souvent perdu en absence d’une intervention effet yo-yo)

La chirurgie baryatryque (de l’obésité) permet systématiquement une perte de surpoids efficace et stabilise cette perte de poids de manière durable.

Comment ?

Deux techniques se sont aujourd’hui imposées dans le monde comme ayant les rapports bénéfice/risque les plus convenables, et sont en conséquence pratiquées couramment par la majorité des chirurgiens: le gastric by pass en Y et la sleeve gastrectomie (en manchon).

Le bypass gastric en Y

Mode d’action : création d’un petit estomac qui sera connecté directement à une zone de l’intestin où les aliments circulent sans être absorbés

Perte moyenne de l’excès de poids à 1 an : 60-75%

Complications : fistules, ulcères perforés, occlusions, syndrome de dumping (sensation de malaise après le repas), carences vitaminiques

Mortalité liée à l’intervention : 0.14%

La sleeve gastrectomie

Mode d’action : ablation d’une portion d’environ 2/3 de l’estomac ayant pour effet une diminution de la sensation de faim (par la diminution de la sécrétion de Ghréline, hormone stimulant l’appétit)

Perte moyenne de l’excès de poids à 1 an : 60-70%

Complications : fistules (désunion de la ligne d’agrafes), rétrécissements de l’estomac, remontées acides

Mortalité liée à l’intervention : 0.08%

Pour qui ?

  1. Absence de contre-indication (troubles psychiatriques, maladies sévères, addictions etc)
  2. IMC >40 ou >35 avec au moins une comorbidité qui peut être améliorée par la chirurgie (hypertension artérielle, diabète, apnée du sommeil, arthrose, hyperlipémie)
  3. Échec d’un suivi nutritionnel et diététique pendant 6 mois minimum
  4. Patient bien informé, ayant compris la nécessité d’accepter un suivi médical et chirurgical la vie durant
  5. Risque opératoire acceptable